Il est 7h du matin, le réveil sonne. C’est l’heure de se lever. Mais savez-vous vraiment pourquoi ? Avez-vous trouvé le moteur de votre vie, ce qui vous donne la motivation de vous lever chaque matin et de progresser un peu plus chaque jour vers vos rêves ? Au Japon, c’est ce qu’on appelle l’Ikigaï.
L’ikigaï, qu’est-ce que c’est ?
L’ikigaï est une méthode japonaise. Le terme n’a pas d’équivalent en français, mais il se traduit par « raison d’être/de vivre ». Le travail n’est plus considéré comme une contrainte, mais comme une partie d’un tout. Ainsi, l’ikigaï nous permet de trouver la motivation à nous lever chaque matin avec enthousiasme ou du moins de bonne humeur, car vous savez pourquoi vous le faites.
Nous vous invitons à vous plonger dans la culture d’Okinawa, à la découverte de l’ikigaï.
Ce concept assez ancien au Japon a été popularisé hors des frontières du pays par le psychologue Akihiro Hasegawa. En Occident, le concept de l’ikigaï a été repris pour être majoritairement utilisé dans le monde professionnel. Il nous invite à exploiter notre potentiel et à s’épanouir sur le long terme.
Notre ikigai n’est jamais acquis et relève plus d’un processus que d’un état définitif.
De plus, l’Ikigaï est lié à la longévité : ceux qui ne le trouvent pas ont plus de risques de mortalité. Sur l’île d’Okinawa, au sud du Japon, les habitants vivent centenaires. On recenserait près de 1 154 centenaires en 2020, trois fois plus qu’en France ! Il s’agirait de la plus grande concentration de centenaires dans le monde entier.
Les 4 cercles du symbole ikigai
Entamer un travail d’introspection, oui. Mais par où commencer ? Dans la quête vers l’ikigaï, il existe un schéma de quatre cercles, sous forme de rosace, à reproduire sur une feuille blanche.
Elle permet d’axer sa réflexion et de la creuser au fur-et-à-mesure, pour trouver ce qui donne du sens à notre vie. Ce processus peut durer quelques heures, quelques semaines ou plusieurs années.
Pour ce faire, dessinez (comme sur l’image ci-dessus) quatre grands cercles et répondez dans chacun de ces cercles aux questions suivantes :
- Qu’est-ce que j’aime faire dans la vie ?
Faites la liste de tout ce qui vous apporte de la joie au quotidien. Pour que l’exercice soit réussi, vous devez être honnête avec vous-même et notez même les idées qui peuvent vous paraître sans importance.
- Dans quels domaines suis-je naturellement doué(e) ou reconnu(e) comme expert(e) ?
Il y a certainement de nombreuses choses pour lesquelles on vous complimente : sport, dessin, écriture, musique, bricolage… Cela peut être aussi pour vos qualités humaines : écoute, patience, bienveillance ou encore altruisme.
- De quoi le monde a-t-il besoin ? Comment puis-je contribuer à l’intérêt général ?
Trouver sa raison de vivre implique d’être également en accord avec son environnement et le monde qui nous entoure. Êtes-vous sensible à une ou plusieurs causes en particulier ? Des choses que vous aimeriez changer ou auxquelles vous aimeriez prendre part ?
- Qu’est-ce qui peut m’apporter un revenu ?
Cette question vous oriente sur vos compétences professionnelles. À l’heure actuelle, quelles sont vos missions ? Pourquoi vous rémunère-t-on ? Quels sont les autres services pour lesquels vous pourriez prétendre être payé.e ?
En France, nous accordons beaucoup d’importance au quatrième cercle : ce pour quoi je peux être payé. Cependant, l’Ikigaï est une question d’équilibre. Si une composante est privilégiée par rapport aux autres, alors il n’y a pas équilibre, et donc il n’y a pas Ikigaï.
Ces quatre questions doivent être posées en amont, les réponses sont le fruit d’une véritable réflexion. En effet, une recherche au plus profond de son esprit et de son cœur est nécessaire pour trouver son ikigai. Vous pouvez vous faire accompagner par un professionnel afin de trouver plus facilement cet état de bien-être, cette source de bonheur quotidien : l’ikigaï.
Croiser les informations
Une fois que vous aurez répondu aux questions des 4 grands cercles, croisez les éléments que vous avez listés pour identifier :
- Vos passions : Ce que vous aimez faire et pour quoi vous êtes doué(e).
- Vos missions : Les activités auxquelles vous aimez vous adonner et dont le monde a besoin.
- Votre vocation : C’est une combinaison entre travail et bien-être qui peut être une source de « rémunération » pour vous. Même si vous n’avez pas toutes les compétences requises à l’heure actuelle.
- Votre profession : Les domaines dans lesquels vous êtes compétent(e) et pour lesquels vous pouvez obtenir un salaire et/ou de la reconnaissance au sens large.
L’objectif est de définir le point d’intersection entre tous ces domaines afin de trouver le parfait équilibre. Ainsi, vous serez sur le bon chemin pour trouver votre ikigaï qui se trouve au centre de cette rosace.
C’est un exercice « fil rouge » qui vous accompagnera tout au long de votre vie. Vous allez être amené à le questionner et à l’améliorer. L’Ikigaï est donc né pour évoluer, se confirmer, se concrétiser sur certains points, ou simplement changer sur d’autres en même temps que votre vie.
L’ikigaï : un travail d’introspection
Il n’existe pas de méthode unique ni de recette miracle pour trouver son ikigaï.
La première chose à faire est d’être honnête envers soi-même et de creuser au plus profond de son être pour trouver ce qui fait sens.
Certaines personnes n’ont pas besoin de ce travail d’introspection, leur ikigai sonne comme une évidence depuis leur petite enfance. Ce sont ces personnes qui vivent à fond leurs rêves d’enfant.
Pour d’autres, l’Ikigai n’est pas inné. Et le chemin pour le découvrir est parfois semé d’embûches, avec des remises en question, voire des crises existentielles, qui commencent dès l’adolescence sur le choix des études…
« Que vais-je bien pouvoir faire de ma vie ? » La fameuse question que de nombreux étudiants se pose, mais aussi beaucoup de personnes diplômées, en poste, qui ne se sentent pas à leur place…
L’ikigaï est propre à chacun
Une des principales particularités de l’ikigaï est qu’il est propre à chacun. De plus, chacun en a un, voire plusieurs.
Cependant, savoir que nous en possédons tous un ne signifie pas qu’il est facile de le trouver. En effet, il est parfois difficile de trouver son ikigai, ce qui donne du sens à notre vie, la raison de se lever le matin.
Par exemple, dans le travail, ce n’est pas rare de se poser des questions sur :
- Notre place au sein d’une entreprise ;
- L’intérêt que l’on porte à son poste ;
- Nos objectifs professionnels ;
- etc.
Voici autant d’interrogations qui peuvent entraîner une baisse de motivation, voire un mal-être au travail. Trouver son ikigai, c’est trouver sa véritable place dans la société et donc dans le monde professionnel. Les talents ne sont plus gâchés, mais mis en avant. Ainsi, l’ikigaï a un véritable impact positif au sein de l’entreprise puisque grâce à cet art de vivre japonais, il est maintenant possible de trouver le métier de ses rêves.
Comme vous l’aurez compris, ce travail de réflexion, d’introspection et d’analyse de votre environnement peut prendre du temps. Voici donc quelques conseils pour réussir à trouver sa raison d’être professionnelle :
Posez vos idées sur papier
L’Ikigaï se construit progressivement. C’est pourquoi il est important de noter ses idées et envies sur un carnet, d’en ajouter, d’en supprimer, etc. Dans un premier temps, vous pouvez noter ce qui vous déplait à l’heure actuelle dans votre job et votre quotidien. Quelques jours plus tard, suite à une réflexion profonde, vous pouvez essayer de trouver des alternatives et solutions, et ainsi de suite.
Restez positif
Lorsqu’on commence une démarche d’introspection et de remise en question profonde, il est essentiel d’être honnête envers soi et de faire preuve de courage. L’échec ne doit pas vous faire peur, le regard des autres non plus. Au contraire, il faut mettre son égo de côté et affronter ces difficultés en restant fort.e et déterminé.e.
L’Ikigaï est donc un concept très intéressant pour une personne qui recherche un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle, et davantage de sens dans son travail.
« Ce que nous pouvons avoir dans la vie n’est limité que par la portée de notre imagination »
(extrait de « La méthode ikigaï »)