La transformation du Compte Personnel de Formation (CPF) en France se manifeste par l’instauration d’une charge forfaitaire sur l’acquisition de chaque formation. Annoncée pour la première fois en février par Thomas Cazenave, le ministre délégué chargé des Comptes publics, cette mesure vise à remodeler l’univers de la formation professionnelle. En effet, cette charge, qui représenterait une participation financière de la part des employés, est prévue pour entrer en vigueur en 2024.
Le CPF, un dispositif destiné à la formation professionnelle, offre aux employés la chance de financer des formations pour acquérir ou améliorer leurs compétences. Selon la loi de finances de 2023, il était prévu que les employés contribuent financièrement aux frais de formation, de validation des acquis de l’expérience (VAE), ou de bilan de compétences réalisés via le CPF. À l’origine, cette contribution devait représenter au moins 10% du coût total de la formation. Toutefois, ce plan a été remplacé par l’initiative d’imposer un coût fixe de 100 euros par formation.
Cette initiative poursuit plusieurs buts :
– Prévenir les abus et les fraudes liés au CPF ;
– Stimuler le choix de formations qui répondent véritablement aux besoins des utilisateurs ;
– Aider à contrôler les dépenses en matière de formation professionnelle.
Cependant, cette obligation de contribution financière par les utilisateurs pourrait freiner les personnes à revenus modestes à s’inscrire à des formations, engendrant ainsi un déséquilibre dans l’accès à l’emploi et aux opportunités de développement professionnel.
Un décret, attendu sous peu, viendra préciser les détails de cette mesure ainsi que son application. La mesure devrait être effective à partir du 1er mai 2024. Jusqu’à cette date, il reste possible de financer entièrement une formation éligible avec le CPF.
Il est important de souligner que les demandeurs d’emploi et les employés dont les formations seront partiellement financées par leur employeur, en cas de montant CPF insuffisant, ne seront pas soumis à cette charge additionnelle.